mercredi 19 mars 2008

Le camp romain

"César, après trois jours de marche à travers leur pays, apprit en interrogeant les prisonniers que la Sabis n'était pas à plus de dix milles de son camp". Soit environ 15 km.

César pourvu de ces renseignements, décide comme chaque jour d'établir un nouveau camp. Pour cela il envoie en avant des éclaireurs et des centurions chargés de choisir une bonne position :

"La configuration du terrain que les nôtres avaient choisi pour le camp était la suivante : Une colline toute en pente douce descendait vers la SABIS, cours d'eau mentionné plus haut; en face, de l'autre côté de la rivière, naissait une pente semblable, dont le bas, sur deux cents pas environ, était découvert, tandis que la partie supérieure de la colline était garnie de bois assez épais pour que le regard y pût difficilement pénétrer. C'est dans ces bois que l'ennemi se tenait caché; sur le terrain découvert, le long de la rivière, on ne voyait que quelques postes de cavalier. La profondeur de l'eau était d'environ trois pieds."

Les Romains construisent toujours leur camp de la même manière, ce qui permet une réalisation rapide. Les camps sont généralement de forme carré ou rectangulaire, tracés sur deux axes perpendiculaires nord-sud; est-ouest. De larges fossés entourent le camp, dont la terre est rejetée à l'intérieur, ce qui permet la formation de talus, sur lesquels les soldats plantent des pieux permettant l'érection de remparts. Aux quatre coins du camp, des tours sont élevées afin de faciliter la surveillance du camp et de ses alentours.

Le camp est construit sur un terrain plat, proche d'un point d'eau et de prairies pour le fourrage des chevaux et des bêtes servant aux convois.

Ce type de camp provisoire est réalisé en deux heures, lorsque la légion arrive sur le site choisit, le tracé du camp est indiqué par des piquets de couleurs. Pendant qu'une partie de la légion s'occupe de creuser, une autre s'occupe du déboisement.

Le camp alors en cours de construction subit les premiers assauts des Nerviens.

"Notre cavalerie passa la rivière, en même temps que les frondeurs et les archers, et engagea le combat avec les cavaliers ennemis. Ceux-ci, tour à tour, se retiraient dans la forêt auprès des leurs et, tour à tour, reparaissant, chargeaient les nôtres ; et les nôtres n’osaient pas les poursuivre au-delà de la limite où finissait le terrain découvert. Pendant ce temps, les six légions qui étaient arrivées les premières, ayant tracé le camp, entreprirent de le fortifier."




1 commentaire:

Unknown a dit…

Bonjour à tous

La bataille du Sabis est remarquable car la bataille se déroule au sommet de cette colline n'était pas visible de celle qui se déroulait sur les rives du fleuve.

J'ai comme vous recherché avec passion une localisation et j'ai trouvé dans notre histoire une bataille de 1479 de Thérouanne présente les mêmes caractéristiques.

la colline d'Enguinegatte/thérouanne est pour moi la colline qui a accueilli le camp de César en 57 avant notre ère.

François Choteau