mercredi 19 mars 2008

Itinéraire emprunté par César

Quel est l'itinéraire emprunté ?

Probablement le plus direct, c'est à dire en ligne droite. Au début la progression est rapide, car les légions évoluent en Pays conquis. Ensuite la marche est ralenti par un enchevêtrement de haies, difficile à franchir. Ce système était réputé impénétrable même à la vue. "Ils taillaient et courbaient de jeunes arbres; ceux ci poussaient en largeur de nombreuses branches; des ronces et des buissons épineux croissaient dans les intervalles : si bien que ces haies, semblables à des murs, leur offraient une protection que le regard même ne pouvait violer."

Quelles sont les étapes durant ces trois jours ?

N'oublions pas que nous sommes au mois de juillet, on peut donc croire qu'il faisait chaud. Dans ses conditions à quelle vitesse évoluent les légions romaines, et ou ont elles établis successivement leur campement.

Les Romains construisent systématiquement à chaque halte un camp retranché leur permettant de s'abriter pour la nuit. Il est donc intéressant de retrouver par rapport à l'itinéraire possible l'emplacement d'un camp à chaque étape.

Les limites du territoire Nervien :

Ce point est essentiel dans la réflexion du point de vue stratégique, jusque ou les Nerviens ont ils laissés s'avancer César.

La carte suivante dressée par Monsieur René DAMIEN, auteur d'une Note sur "La campagne de César contre les Nerviens", publiée dans les n° 29 et 30 des actualités industrielles du Nord Oct - Dec 1960, permet de fixer les limites des territoires envahies.



Plusieurs escarmouches ont lieu et des Gaulois sont fait prisonniers. César les interroges, et "envoie en avant des éclaireurs et des centurions chargés de choisir un terrain propre à l'établissement d'un camp."

Jusqu'où les Nerviens ont ils laissés avancer César ?

1) Dans l'hypothèse ou César emprunte l'axe : AMIENS - ALBERT - BAPAUME - CAMBRAI, l'Escaut représente une première frontière naturelle à traverser, et donc une première position défensive.

Alors pourquoi les Nerviens laisseraient ils avancer César jusque sur les rives de la Selle ?

2) Beaucoup d'hypothèses ont situées la bataille sur la Sambre. Bien que la localisation puisse également correspondre, les légions seraient entrées profondément en territoire Viromandue ainsi qu'en territoire Nervien.

Toujours la même question, pourquoi les Nerviens laisseraient ils avancer César si loin dans leur territoire ?

2 commentaires:

Maximus a dit…

Il convient de prendre en considération que L'Escaut n'était pas un obstacle naturel et là où l'on peut penser que César est passé, il n'en est toujours pas un aujourd'hui. Ce n'est qu'un ruisseau. Par ailleurs, César ne dit pas qu'il est parti de la capitale des Ambiens. Des émissaires sont venus au-devant de lui pour faire part de la soumission de leur peuple. Il ne faut donc pas compter 3 jours de marche ( 25 km/jour selon une reconstitution récente avec le matériel de l'époque) à partir de Cambrai comme il est souvent fait. A remarquer que César savait que les peuples Belges s'étaient coalisés en une armée de 100000 hommes avec une prépondérance de Nerviens certes mais l'enjeu était d'affronter les peuples belges coalisés et non les Nerviens.

Unknown a dit…

Bonjour à tous.

Vous défendez une hypothèse de localisation sur la Selle. Cette hypothèse est respectable.

Je me nomme François Choteau. Je défends une autre idée totalement différente. Une hypothèse de localisation de cette bataille sur la Lys! Oui je sais elle est bien différente de ce qui est généralement admis.

Un premier argument est que les progressions de César étaient très méthodiques. Ainsi dans les mois qui précédent, il passe de la Marne à l'Aisne puis au pays des Bellovaques. Les légions ont suivi rigoureusement la Seine sur sa rive droite.

Ensuite la route des légions s'oriente par rapport à la mer toute proche, il passe dans le pays des Ambiens et continue vers la vallée fluviale la plus proche : celle de L'Authie puis de la Canche.

Un deuxième argument est dans notre histoire : les grandes batailles dans notre région se sont déroulées sur un axe : Crécy, Azincourt, Thérouanne, Courtrai, Gand...

Mon hypothèse est que la bataille du Sabis est sur cet axe.
Je pense présenter d'autres arguments dans mon ouvrage "La première bataille des Flandres"

Une démarche historique rigoureuse impose d'étudier aussi cette hypothèse d'une route vers la Lys qui plus tard fut la route majeure qui traversait notre région.

Je vous remercie de me donner la possibilité d'exprimer mon point de vue. Je vous assure que je respecte votre travail même si je défends une autre hypothèse.

François Choteau